Abbaye du Relec

Fondée en 1132, l’abbaye du Relec est composée d’une grande église romane, de vestiges du cloître, d’étangs, d’une chaussée bordée de grands arbres, d’une fontaine monumentale et d’anciens jardins entourés de douves. L’église romane, plusieurs fois modifiée, est aujourd’hui classée Monument Historique. Tous ces éléments confèrent aujourd’hui au lieu une magie indéniable. L’onde qui parcourt la surface des étangs, le vent dans les feuilles des arbres bruissent des souvenirs évanouis de cette vie cistercienne qui a, six siècles durant, animé le lieu et modelé le paysage.

Créer un potager dans une abbaye n’est pas un geste anodin. Les moines cultivaient leurs propres légumes et expérimentaient de nouvelles cultures, jouant bien souvent un rôle de diffusion dans leur environnement proche. Le lien entre potager patrimonial et jardin contemporain, entre passé et présent, permet de nous interroger sur la place que nous souhaitons donner aujourd’hui à cette pratique. Deux parcelles racontent cette histoire de manière différente et se découvrent dans un ensemble paysager et pédagogique en constante évolution.

Les brassicacées représentent à elles seules tout un monde. Mais qu’est-ce qui se cache derrière ce terme compliqué ? Le simple chou, le délicieux radis, la piquante moutarde, l’odorante giroflée et bien d’autres espèces encore. Famille complexe, elle détient des propriétés étonnantes qui en font sa richesse et permettent une diversité d’usages : les déguster, en faire des teintures, des cosmétiques ou des remèdes de grand-mères. Grâce à eux, on découvre que l’art du potager, c’est bête comme chou et que cultiver des brassicacées ne coûte (presque) pas un radis !